Rapport de la participation de l’AIF à la Conférence Internationale sur l’éducation des filles et la formation des femmes dans l’espace francophone.

L’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et ses partenaires ont organisé sous le Haut Patronage du Président de la République du Tchad, Son Excellence Monsieur Idriss BEBY ITNO, une conférence internationale avec pour thème “Education des filles et Formation des femmes dans l’espace francophone : Défis, bonnes pratiques et pistes d’actions” afin de s’assurer de l’inclusion et de l’égalité des sexes dans et par l’éducation.

Ladite conférence s’est tenue à l’Hôtel Radisson Blu de Ndjaména, capital du Tchad du 18 au 19 juin 2019.

L’Alliance Internationale des Femmes (AIF) a été représentée à Ndjaména à travers deux de ses membres, à savoir :

–      Anne Pélagie YOTCHOU T. du Cameroun et actrice d’implémentation  projet Eau et Serviettes

–      Rakia KABIA DIAKITE du Tchad et membre de la Commission Santé

La cérémonie d’ouverture de la dite conférence du 18 juin 2019 à 11 heures (GMT+1) a connu la participation d’un panel riche, composé de Son Excellence Monsieur Idriss DEBY ITNO, Président de la République du Tchad accompagné de son épouse, de la Secrétaire Générale de la Francophonie, et du Premier Ministre du Rwanda. A côte de ce panel, il y avait aussi d’importantes personnalités de divers rangs sociaux venus de plusieurs pays de l’espace francophone d’Afrique et du Monde, en l’occurrence : Canada, France, Suisse, Congo, Gabon, Togo, RDC, Guinée Conakry, Seychelles, Côte d’Ivoire, Sénégal, …  La cérémonie d’ouverture, très protocolaire a été ponctuée de discours et clôturée par une photo de famille.

Après la cérémonie d’ouverture officielle, nous avons continué avec le programme de la conférence qui s’est étendue sur deux (02) jours comme précisé ci-dessus.

La conférence de Ndjaména nous a donné de nous rappeler que les inégalités dans l’éducation se manifestent à travers tous les aspects du processus éducatif (accès, rétention, achèvement, collecte et traitement des données, résultats d’apprentissage, choix éducatifs et professionnels, …) et de formation tout au long de la vie, touchant les filles et les femmes de façon disproportionnée, en particulier celles qui se trouvent en situation de vulnérabilité.

Il a été question durant les deux (02) jours des travaux tant dans les sessions plénières que pendant les différents ateliers, d’explorer les causes profondes des inégalités, des disparités et des diverses formes d’exclusion et de discrimination touchant les filles et les jeunes femmes, ainsi que les politiques et stratégies pour accroître l’accès, réduire le taux d’abandon scolaire, de redoublement et d’échec et éliminer les inégalités de genre dans l’éducation, et dans les dispositifs de formation et d’apprentissage.

La conférence a été sectionnée en plusieurs segments, à savoir :

  • Un volet Ministériel où nous avons eu des ministres des différents pays en charge des questions relatives à l’éducation, la formation, l’autonomisation et le développement socioéconomique des femmes et des filles, qui ont partagé les expériences de leurs pays et toutes les bonnes pratiques en faveur de l’éducation des filles, la formation des femmes, l’inclusion et l’égalité des sexes ; la problématique de la révision des politiques en faveur de l’éducation des filles et de la formation des femmes est revenu dans les échanges.

°  Des tables rondes thématiques :

–      Celle relative à l’examen des progrès et défis de l’éducation des filles et de la formation des femmes a donné lieu à des interventions sur l’état des lieux général concernant les enjeux et les politiques d’éducation qui doivent être dans la plupart des cas être réévalués et redéfinis en fonction des exigences actuelles pour maintenir les filles à l’école. Il y a eu aussi durant cet atelier des discussions croisées sur les progrès et les défis. Les panélistes et les participants-es ont partagé des expériences et il a été convenu que les gouvernements doivent revoir leur système éducatif et prendre en compte les besoins spécifiques des filles.

–      La table ronde concernant le renforcement des systèmes éducatifs pour bâtir des politiques multisectorielles sensibles au genre a donné lieu aux débats sur la nécessité d’une meilleure prise en compte du genre dans les systèmes de gestion et d’information de l’éducation.

–      La dernière table ronde sur la société civile a été l’occasion de repenser la marge de manœuvre de la société civile qui est très déterminante dans l’amélioration de l’éducation des filles et la formation des femmes.  Cette activité a été très interactive, un rendez-vous de partage d’expériences sur des initiatives en faveur de l’éducation des filles et ça été une opportunité pour l’Alliance Internationale des Femmes de partager son expérience avec le projet « eau et serviettes » qui a été très  applaudi et nous avons reçu environs 80% des participants-es à notre stand d’informations, qui sont venus pour avoir de plus amples détails sur le projet et s’en inspirer pour aller dans leurs pays implémenter un projet similaire.

 

  • Ateliers

Les ateliers ont aussi été des moments du donné et du recevoir en terme de bonnes pratiques pour renforcer l’éducation des filles et des femmes dans l’espace francophone.

Au terme des deux (02) jours de travaux, des recommandations ont été élaborées et il en ressort clairement que la question de l’éducation des filles et la formation des femmes doit être adressée par les divers états avec une approche multisectorielle et égalité des sexes pour implémenter des actions plus efficaces pour le maintien des filles à l’école et la formation des femmes ; la société civile a aussi été interpellée à continuer à se mobiliser et s’activer sur le terrain pour accompagner et se rassurer que des politiques adéquates soient mises en place pour faire de l’éducation des filles et la formation des femmes, une priorité dans l’espace francophone. Ce rendez-vous du donner et du recevoir a permis aux participants-es aussi de nouer et développer de nouveaux réseaux spécifiques sur l’éducation des filles en Afrique francophone avec un accent sur celles vivant en milieu rural. Le projet « Eau et Serviette » a été remarqué comme une bonne pratique à étendre dans d’autres pays ;  des dépliants du projet, imprimés au Cameroun,  ont été distribués aux participants-es et aux officiels-les pendant la conférence avec l’espoir que le projet retiendra l’attention des uns-es et des autres pour un retour positif en terme de financement pour nous aider à étendre et renforcer les activités de notre projet eau et serviettes » dans les différents pays identifiés en Afrique.

 

La Conférence de Ndjaména s’est achevée le 19 juin 2019 autour d’un dîner de Gala offert par la Francophonie et le Gouvernement du Tchad.

 

Fait à Yaoundé le 26 juin 2019

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